Psychologie clinique : CM n°6 Le courant interactionniste Introduction : Parmi les pédiatres, Brazelton a travaillé sur les capacités sensorielles du nourrisson. Il a mis au point une échelle de comportement du nouveau-né, maintenant standardisée. Klaus et Kennel ont aussi travaillé sur le développement de l’enfant. Parmi les français, Léon Kreisler a mis l’accent sur les troubles fonctionnels et psychopathologiques du nourrisson (mise en évidence de manifestations somatiques pour des troubles psychiques par exemple). Le patrimoine du nouveau-né : Le patrimoine génétique détermine plutôt un champ de possibilités qui évoluent avec les interactions avec l’environnement (favorisées ou réfrénées). La relation parent / nourrisson est à double sens : le nourrisson est actif dès les premières interactions et peut aussi influencer les comportements de son entourage. Les interactions mère / bébé s’organisent de façon cyclique avec alternance de moments où l’enfant est dirigé vers la mère et d’autre où il se coupe de ce contact pour contrôler les stimulations qu’il reçoit. En général, la mère s’adapte en modulant son activité avec le bébé, de façon inconsciente. Mais le bébé a aussi une vie intra-utérine, aussi bien du point de vue physiologique (dépendance et éventuelle infections) et de l’état émotionnel de la mère. La question du désir d’enfant, de grossesse (qui avait été réactivé à l’œdipe) rentre aussi en compte dans le développement de l’enfant avec toute l’activité fantasmatique des parents (désirs contradictoires culpabilisants par exemple) qui porte sur un « bébé imaginaire » et est liée à l’histoire des parents. Les compétences : Différents états sont caractérisés en fonction du niveau de vigilance du bébé, allant du sommeil profond à l’excitation maximale, en passant par un éveil calme et attentif qu’on retrouve souvent après les repas et pendant lequel les performances sont les plus élevées (Brazelton). On constate de nombreuse différences individuelles dans les compétences notamment dans le seuil de tolérance des bébés et leur « consolabilité ». Ces différences individuelles jouent un rôle important sur l’environnement. Les bébés sont classés en 5 groupes en fonction de leur activité (de calme à actif) avec les extrêmes d’hypo et d’hyperactivité. Des différences individuelles existent aussi au niveau sensoriel (seuil sensoriel plus ou moins élevé). |